The Catcher in the Rye
1951
What to say about this book that hasn't been said a million times over? Well, not much...The Catcher in the Rye is both an easy and complex reading. It reads fast, but it grips you way after you've turned the last page and it leaves you wondering, which is what excellent books do. Holden, the main character, has a lot to say about our world, and so does Salinger. It's the kind of reading where you stop and realise that most of the thoughts you've had so far were not unique but shared by most people, that there's often more to someone than their words imply, and that we're not so lonely in our loneliness. A both sadly ironic and hopeful conclusion...
I found it beautiful; some people might find it utterly dull if they refuse to invest in what lies beyond the words on the pages. I found it sad, very sad, yet it didn't leave me disappointed or feeling down. More like the story was sad but there was hope, yet, if only in the uncertainty of the future the writing style emphasises. A very true book_ annoyingly so.
Tags: the "what-the-hell-are-we-doing-here?" question, the know-it-all young white man,
the "look-through-the-bus-window-observe-and-criticise" thing
Cavalier Vert (Green Rider):
Cavalier Vert I. (Green Rider)
La Première Cavalière II. (First Rider's Call)
Le Tombeau du Roi Suprême III. (The High King's Tomb)
Le Voile Noir IV. (Blackveil)
1998/2003/2007/2011
Tags: animaux
A.J. Cronin
Les Clés du Royaume (The Keys of the Kingdom)
1941
Un véritable roman de mœurs, Les
Clés du Royaume étudie le clergé catholique, sa corruption, ses
contradictions de
valeurs (foi vs. dogme), la place de la religion et du missionnaire dans
la
société, tout en prêchant une tolérance religieuse parfois trop
simpliste. Un livre sur la trajectoire des vies, où l’on termine là où
l’on a
commencé. De la même trame que Sarn, ce livre semble vieillot, plein de
morale, l’histoire d’un long drame où les personnages sont autant soumis
aux caprices du destin qu’à la plume impitoyable de l’auteur. Mais, c'est avant tout un roman qui a mal vieilli.
Il se lit comme un fleuve de tragédie où les personnages, dénués de volition, se trouvent secoués d’un drame à l’autre. Même le violeur incestueux est jugé victime de son manque de résolution ! L’ironie étant que Francis, le héros, est prêt à tuer des gens qui menacent de violer les femmes de sa mission, mais excuse presque le passage à l’acte de Ned. Pourquoi ? parce qu’il le connaît, qu’il juge son acte “out of character”, quand plusieurs choses suggéraient déjà son attitude vicelarde. Peut-être Cronin met-il seulement en scène le 19ème siècle, en proie à ses préjugés et ses idées reçues; mais cela reste étrange que dans un récit où toutes sortes de maux sont fustigés, le pire d’entre eux, le viol, n’est pas tant condamné que pris en pitié. C’est simple, le violeur se voit doté d’une soudaine conscience (il n’est pas vraiment un mauvais gars, il a juste fait une erreur!) ; la victime, elle, est sacrifiée : ainsi, elle ne nous gênera pas trop avec son traumatisme et servira à épaissir le personnage tragique du héros.
L’histoire est un peu trop prévisible, la suite des évènements trop forcée. Si Cronin jouit du talent de conteur, celui-ci semble gâché dans cette œuvre sommes toutes assez pauvre, et même lassante. Il y a de la substance, mais il faut enlever les couches de lyrisme pour la dégoter ; le roman en devient un recueil de bons moments, plutôt qu’une bonne histoire. L’exaltation de l’écriture empêche le lecteur de se faire son idée, intervient avant de lui laisser le temps de juger et, par là-même, l’écarte des personnages en voulant fausser son jugement. Peut-être que nous n’avons pas le même avis sur Francis que Cronin... Avec son analyse intégrale du personnage, il nous fourre dans les bras son prêtre bien-aimé et exige de nous qu’on le plaigne, encore et encore. Tous les personnages sont créées, caricaturés et peaufinés dans le but de soutenir la thèse chère à l’auteur, selon laquelle son héros est un saint d’humilité désintéressée, un vrai persécuté. Ce martyre (image volontaire du Christ sur la croix ?) est entouré de gens passablement mauvais, du violeur à l’orgueilleuse nationaliste et immorale, de gens bons aussi, mais qui, évidemment, sont trop faibles pour pouvoir réagir. Ce procédé génère l’effet contraire : on s‘endurcit par rapport au héros, le récit en devient, à force, rageant, et c’est avec soulagement qu’on tourne la dernière page en se disant : enfin !
Les Clés du Royaume aurait dû s’intituler Le Misérable.
Il se lit comme un fleuve de tragédie où les personnages, dénués de volition, se trouvent secoués d’un drame à l’autre. Même le violeur incestueux est jugé victime de son manque de résolution ! L’ironie étant que Francis, le héros, est prêt à tuer des gens qui menacent de violer les femmes de sa mission, mais excuse presque le passage à l’acte de Ned. Pourquoi ? parce qu’il le connaît, qu’il juge son acte “out of character”, quand plusieurs choses suggéraient déjà son attitude vicelarde. Peut-être Cronin met-il seulement en scène le 19ème siècle, en proie à ses préjugés et ses idées reçues; mais cela reste étrange que dans un récit où toutes sortes de maux sont fustigés, le pire d’entre eux, le viol, n’est pas tant condamné que pris en pitié. C’est simple, le violeur se voit doté d’une soudaine conscience (il n’est pas vraiment un mauvais gars, il a juste fait une erreur!) ; la victime, elle, est sacrifiée : ainsi, elle ne nous gênera pas trop avec son traumatisme et servira à épaissir le personnage tragique du héros.
L’histoire est un peu trop prévisible, la suite des évènements trop forcée. Si Cronin jouit du talent de conteur, celui-ci semble gâché dans cette œuvre sommes toutes assez pauvre, et même lassante. Il y a de la substance, mais il faut enlever les couches de lyrisme pour la dégoter ; le roman en devient un recueil de bons moments, plutôt qu’une bonne histoire. L’exaltation de l’écriture empêche le lecteur de se faire son idée, intervient avant de lui laisser le temps de juger et, par là-même, l’écarte des personnages en voulant fausser son jugement. Peut-être que nous n’avons pas le même avis sur Francis que Cronin... Avec son analyse intégrale du personnage, il nous fourre dans les bras son prêtre bien-aimé et exige de nous qu’on le plaigne, encore et encore. Tous les personnages sont créées, caricaturés et peaufinés dans le but de soutenir la thèse chère à l’auteur, selon laquelle son héros est un saint d’humilité désintéressée, un vrai persécuté. Ce martyre (image volontaire du Christ sur la croix ?) est entouré de gens passablement mauvais, du violeur à l’orgueilleuse nationaliste et immorale, de gens bons aussi, mais qui, évidemment, sont trop faibles pour pouvoir réagir. Ce procédé génère l’effet contraire : on s‘endurcit par rapport au héros, le récit en devient, à force, rageant, et c’est avec soulagement qu’on tourne la dernière page en se disant : enfin !
Les Clés du Royaume aurait dû s’intituler Le Misérable.
Tags: dogme vs. foi, late 19th-early 20th century, mélodrame, guerillas et kidnappings, survol au-dessus de la Chine du début 20ème siècle et l'invasion des missionnaires, l'administration du clergé catholique, le tragique destin de Francis Chisholm, attitude chrétienne envers les Chinois, roman de mœurs: le Royaume-Uni rencontre la Chine, la vie d'un homme et à travers lui, celle de sa famille, l’Église et la société, l'épreuve de la vie et les clés du Royaume, la mentalité chinoise, l'hypocrisie du clergé, pomme sous l'appentis et romance en soutane
Elizabeth Bowen
The Death of the Heart
1938
Poetic without beauty, this narrative moves as the seasons; it feels only natural given the emphasis on ambiance, and the cozy, snuggled, but lonely, London and seaside atmospheres.
It's a fairly depressing book. Bowen doesn't mind making her characters suffer as their hearts awaken before us. Her writing is discreet, even explanations are abstract, so subtle we're sometimes lost on what Bowen is trying to say. That is, she may not be saying as much as she's making us feel; yet, at some point, we'd want fully articulate explanations of all these feelings. Bowen goes for realism and her characters are fully rounded, but it feels as if her prose would have made a stronger impact with characters more likeable_ which is not her primary concern. You'd think that with such a title, you've been warned; still, there’s a little too much neurosis for too little a cause. You read at a distance, empathising with the characters, but not falling for them_ not yet. As you'll soon discover, you never really do; worse, you circle round them, left without any other alternative than slowly witnessing the death of the heart.
Tags: a tale of two cities, 1930s, a tale of two families, the awakening and downfall of Portia, Portia's discovery of the heart's fakeness, portrayal of the pre-war London mood, feelings feelings, Portia's diary
John Steinbeck
Des Souris et Des Hommes
1937